Cyberdélinquance : 67 % des victimes sont des femmes, 80 % des mis en cause sont des hommes

Cyberdélinquance : 67 % des victimes sont des femmes, 80 % des mis en cause sont des hommes

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Cyberdélinquance : 67 % des victimes sont des femmes, 80 % des mis en cause sont des hommes

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Les statistiques du ministère de l'Intérieur en matière de cyberdélinquance révèlent une montée en puissance des services d'enquête et du nombre de crimes et délits enregistrés. Elles détaillent aussi la surreprésentation des jeunes femmes du côté des victimes, et des jeunes hommes pour ce qui est des mis en cause.

Le 10e rapport annuel d'Europol sur la cybercriminalité, Internet Organised Crime Threat Assessment (IOCTA) 2024, publié fin juillet, est plutôt décevant. S'il évoque « des millions de victimes exploitées quotidiennement dans l'UE », il n'en dresse pas, pour autant, de profils-type, pas plus qu'il ne se penche sur ceux des cyberdélinquants voire cybercriminels, se bornant à décrire « les principales évolutions, changements et nouvelles menaces en matière de cybercriminalité au cours de l'année écoulée ».

A contrario, le premier rapport annuel sur la cybercriminalité du nouveau commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace (COMCYBER-MI), publié fin juillet, « revient en détail sur ce phénomène qui touche les français dans leur quotidien » :

« En effet, 9 français sur 10 ont déjà été confrontés à une situation de malveillance informatique, notamment à l’hameçonnage (pour 70% d’entre eux), mais aussi de nouvelles menaces comme le "quishing", technique exploitant de faux QR codes pour subtiliser de l’argent. »

Le rapport fournit à ce titre une cartographie d'exemples de « phénomènes cybercriminels » (bien qu'il s'agisse, pour la plupart, de délits et non de crimes, ce pourquoi nous préférons parler de cyberdélinquance plutôt que de cybercriminalité) allant des escroqueries financières aux trafics et marchés noirs, rançongiciels, attaques DDoS, usurpations d'identité, harcèlements, manipulations de l'information et diffusion de contenus pédopornographiques.

Le rapport du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) sur les infractions liées au numérique enregistrées par la police et la gendarmerie de 2016 à 2023, publié en mai et sur lequel le COMCYBER-MI base ses statistiques, précise à ce titre que « tant d’un point de vue opérationnel que dans la littérature académique, il n’existe pas à ce stade de consensus autour d’une définition précise de la criminalité numérique » :

« Les outils numériques, dénominateur commun des infractions de ce champ, peuvent être considérés comme un moyen, un but ou un lieu pour commettre des infractions. Par ailleurs, la place de ces outils dans les usages quotidiens n’a cessé de croître, accentuant la diversité des usages et des opportunités délictuelles. Ainsi, la criminalité numérique est une criminalité hétérogène qui couvre presque l’intégralité du champ des crimes et délits. »

Une « modélisation d’un écosystème cybercriminel » montre cela dit l'étendue des compétences, et donc des petites mains, impliquées dans cet « écosystème criminel ». Le rapport souligne d'ailleurs que le champ de la criminalité numérique « n’a cessé de croître depuis ces dix dernières années, avec une professionnalisation significative en matière d’appropriation des outils techniques et d’industrialisation des processus cybercriminels ».

Des chiffres en trompe-l'œil

Au total, 278 770 infractions liées au numérique ont été enregistrées par les forces de sécurité intérieures en 2023, en augmentation de 40 % sur cinq ans, d'après le COMCYBER-MI.

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Commentaires (27)


Bravo Flock pour cette magnifique illustration ! :inpactitude:
Elle mériterait de devenir virale, tellement elle est parlante.
Modifié le 14/08/2024 à 16h30

Historique des modifications :

Posté le 14/08/2024 à 16h30


Bravo Flock pour cette magnifique illustration !
Elle mériterait de devenir virale, tellement elle est parlante.

Autre sous-titre : Les hommes, c'est le mâle
Inspiration du Disque-Monde (où La Mort, qui est un véritable personnage, est un mâle. Et même un mâle nécessaire)?

Patch

Inspiration du Disque-Monde (où La Mort, qui est un véritable personnage, est un mâle. Et même un mâle nécessaire)?
Je pense toujours à cette scène quand j'entends parler du Disque Monde :D

Patch

Inspiration du Disque-Monde (où La Mort, qui est un véritable personnage, est un mâle. Et même un mâle nécessaire)?
Pas du tout. Je n'ai pas cette culture :D. J'ai lu l'article en diagonal, j'ai pensé à ce sous-titre, relu le sous-titre pour pas me viander et poster celui-ci d'un ton sec je l'accorde, pas le temps :windu:, sans smiley. Merci JM pour l'article.
Attention, mis en cause, ça ne veut pas dire coupable, ça ne veut même pas dire mise en accusation. Ce sont seulement des personnes soupçonnées.

C'est tout le problème des statistiques des forces de l'ordre, elles ignorent le sort de ceux qu'elles ont soupçonné et ne peuvent donc faire de statistiques très utile.
Cette ignorance ne permet pas non plus de s'améliorer en prenant en compte ceux qui sont au final innocents.

C'est important la présomption d'innocence.

Rappelons que pour la police, une affaire est résolue et comptée comme telle dans les statistiques même s'ils ont accusé un innocent.
OK, mais du coup, ça s'expliquerai par quoi, cette sur-représentation masculine ?
Du sexisme généralisé des force de l'ordre à l'encontre des hommes ?

potn

OK, mais du coup, ça s'expliquerai par quoi, cette sur-représentation masculine ?
Du sexisme généralisé des force de l'ordre à l'encontre des hommes ?
Aucune idée. Et toi qui pose la question, qu'en penses-tu ? Et es-tu de ceux qui pensent qu'il n'y a pas de fumée sans feu ?

N'y aurait-il pas aussi une sur-représentation masculine dans les mises en cause dans le cas de la délinquance non numérique ? Quelle que soit la réponse, que cela veut-il dire ?

fred42

Aucune idée. Et toi qui pose la question, qu'en penses-tu ? Et es-tu de ceux qui pensent qu'il n'y a pas de fumée sans feu ?

N'y aurait-il pas aussi une sur-représentation masculine dans les mises en cause dans le cas de la délinquance non numérique ? Quelle que soit la réponse, que cela veut-il dire ?
Selon moi, ça pose questions.
Et je te suis quand tu dis en filigrane qu'on ne peut pas extrapoler ces études pour en faire des conclusions définitives.

Cependant, le sexisme des services de maintien de l'ordre au déficit de la gent féminine a été documenté à de nombreuses reprises. J'ai donc tendance à penser qu'il serait incohérent qu'il y ai un sexisme au déficit de la gent masculine aussi nette, et donc qu'il y a probablement une équivalence entre les proportions de mis en cause et de coupables, permettant de penser avec de bonnes chances que ce qui est mis en évidence par ces études est globalement vrai (même si on se base sur des indices qui ne sont pas les plus fiables).

En fait, j'ai surtout l'impression que ton commentaire allait un peu trop minimiser la fiabilité de l'étude, en la montrant comme biaisée (elle l'est probablement, mais peut-être pas dans des proportions qui la rende caduque).

potn

Selon moi, ça pose questions.
Et je te suis quand tu dis en filigrane qu'on ne peut pas extrapoler ces études pour en faire des conclusions définitives.

Cependant, le sexisme des services de maintien de l'ordre au déficit de la gent féminine a été documenté à de nombreuses reprises. J'ai donc tendance à penser qu'il serait incohérent qu'il y ai un sexisme au déficit de la gent masculine aussi nette, et donc qu'il y a probablement une équivalence entre les proportions de mis en cause et de coupables, permettant de penser avec de bonnes chances que ce qui est mis en évidence par ces études est globalement vrai (même si on se base sur des indices qui ne sont pas les plus fiables).

En fait, j'ai surtout l'impression que ton commentaire allait un peu trop minimiser la fiabilité de l'étude, en la montrant comme biaisée (elle l'est probablement, mais peut-être pas dans des proportions qui la rende caduque).
Tu n'as peut-être pas remarqué, mais mon premier commentaire remettait en cause toutes les statistiques des forces de l'ordre, pas seulement celle-ci.

Les forces de l'ordre ne peuvent pas faire de statistiques sur les coupables par la nature même de leur travail qui s'arrête là où commence celui de la justice.

Si tu avais des études qui appuient ce que tu penses, je serais content de les lire, je changerais peut-être d'avis sur leurs statistiques dont je me suis toujours méfié quel que soit le sujet quand il s'agit d'affaires résolues (pour eux, pas forcément pour la justice).

En tout cas, la réponse à ma seconde question semble être oui.

Quant à mes 2 dernières, tu les as ignorées alors même qu'elles me semblent intéressantes. En cherchant rapidement, la proportion hommes/femmes mis en cause semble comparable, voire même un peu plus forte pour les hommes, mais comme j'ai trouvé des données de 2019, je pense que seul l'ordre de grandeur est à regarder et c'est le même. Si c'est bien le cas, quel intérêt faire ressortir la statistique sur les hommes mis en cause dans le titre l'article ?
La statistique sur les femmes victimes reste elle intéressante.

fred42

Tu n'as peut-être pas remarqué, mais mon premier commentaire remettait en cause toutes les statistiques des forces de l'ordre, pas seulement celle-ci.

Les forces de l'ordre ne peuvent pas faire de statistiques sur les coupables par la nature même de leur travail qui s'arrête là où commence celui de la justice.

Si tu avais des études qui appuient ce que tu penses, je serais content de les lire, je changerais peut-être d'avis sur leurs statistiques dont je me suis toujours méfié quel que soit le sujet quand il s'agit d'affaires résolues (pour eux, pas forcément pour la justice).

En tout cas, la réponse à ma seconde question semble être oui.

Quant à mes 2 dernières, tu les as ignorées alors même qu'elles me semblent intéressantes. En cherchant rapidement, la proportion hommes/femmes mis en cause semble comparable, voire même un peu plus forte pour les hommes, mais comme j'ai trouvé des données de 2019, je pense que seul l'ordre de grandeur est à regarder et c'est le même. Si c'est bien le cas, quel intérêt faire ressortir la statistique sur les hommes mis en cause dans le titre l'article ?
La statistique sur les femmes victimes reste elle intéressante.
Merci pour tes précisions.

Effectivement, je n'ai pas répondu à toutes tes questions : la première/seconde a pris toute la place dans mon esprit à tel point que je n'ai plus pensé aux autres. Je te demande pardon si cela t'a dérangé.

potn

OK, mais du coup, ça s'expliquerai par quoi, cette sur-représentation masculine ?
Du sexisme généralisé des force de l'ordre à l'encontre des hommes ?
Les hommes sont plus agressifs que les femmes (1 écart type entre les 2). C'est donc normal qu'ils soient sur-représentés en tant qu'agresseurs. Et qu'ils soient moins représentés en tant que victime.

Letter

Les hommes sont plus agressifs que les femmes (1 écart type entre les 2). C'est donc normal qu'ils soient sur-représentés en tant qu'agresseurs. Et qu'ils soient moins représentés en tant que victime.
Très juste. Nous sommes des animaux. Nous adorons attaquer, détruire, écraser plus faible que nous, et tout ceux qui nous dérangent ou qui font - ou semblent faire - obstacle à notre volonté de domination. Nous adorons nous défouler sur nos proches, parce que nous ne savons pas gérer nos émotions autrement.

Bien sûr, grâce à notre éducation, à nos lois... mais aussi à internet (hé oui), c'est à dire à notre façon de communiquer les uns avec les autres (tiens ça me rappelle un air... :breton: ), de véhiculer des valeurs et un comportement positif, ouvert et inclusif, nous pouvons contrecarrer cette tendance de fond au machisme, favorisée entre autres par l'extrême-droite et par certains extrémistes religieux.

Ce n'est pas (encore) le cas, les voix qui dominent (qui font le plus de bruit et de like) actuellement, les voix qui influencent le plus les jeunes et dont les mots-clé sont les plus repris sont essentiellement misogynes et homophobes.

Le résultat est un nombre de féminicides et de crimes homophobes en constante augmentation.

DantonQ-Robespierre

Très juste. Nous sommes des animaux. Nous adorons attaquer, détruire, écraser plus faible que nous, et tout ceux qui nous dérangent ou qui font - ou semblent faire - obstacle à notre volonté de domination. Nous adorons nous défouler sur nos proches, parce que nous ne savons pas gérer nos émotions autrement.

Bien sûr, grâce à notre éducation, à nos lois... mais aussi à internet (hé oui), c'est à dire à notre façon de communiquer les uns avec les autres (tiens ça me rappelle un air... :breton: ), de véhiculer des valeurs et un comportement positif, ouvert et inclusif, nous pouvons contrecarrer cette tendance de fond au machisme, favorisée entre autres par l'extrême-droite et par certains extrémistes religieux.

Ce n'est pas (encore) le cas, les voix qui dominent (qui font le plus de bruit et de like) actuellement, les voix qui influencent le plus les jeunes et dont les mots-clé sont les plus repris sont essentiellement misogynes et homophobes.

Le résultat est un nombre de féminicides et de crimes homophobes en constante augmentation.
Les autres animaux n’ont pas vraiment tendance à détruire et attaquer juste pour le plaisir de se sentir plus fort, encore moins à harceler.

Ler van keeg

Les autres animaux n’ont pas vraiment tendance à détruire et attaquer juste pour le plaisir de se sentir plus fort, encore moins à harceler.
Tu vois souvent des animaux en groupe? Tu connais le principe des meutes et des hordes?
Parce que être le mâle dominant est souvent hyper important. De même que la femelle dominante, ou le couple alpha.
Et tous les coups sont permis.

Wosgien

Tu vois souvent des animaux en groupe? Tu connais le principe des meutes et des hordes?
Parce que être le mâle dominant est souvent hyper important. De même que la femelle dominante, ou le couple alpha.
Et tous les coups sont permis.
Parce que être le mâle dominant est souvent hyper important. De même que la femelle dominante, ou le couple alpha.


Faux chez les loups, qui sont souvent pris en exemple pour illustrer ça. Et jamais vu ce concept utilisé ailleurs.
Des chercheurs révèlent que le concept de mâle Alpha est faux, soulignant une mauvaise compréhension des meutes de loups sauvages

« Dans les meutes de loups sauvages, le mâle et la femelle alpha ne sont que les animaux reproducteurs, les parents de la meute, et les tentatives de domination avec d’autres loups sont rares, si elles existent » a écrit le Dr Mech, qui est le fondateur de l’International Wolf Centre. « Pendant mes 13 étés à observer la meute de l’île d’Ellesmere, je n’ai vu aucune tentative de domination. »


https://sain-et-naturel.ouest-france.fr/male-alpha-faux-loups-sauvages.html
Le hic ? Mech le dévoile en 1999 : à l’image de Schenkel qui observait les loups du zoo de Bâle, « la plupart des études sur la dynamique sociale des meutes de loups ont été conduites sur des regroupements artificiels d’animaux en captivité ». Mech lui-même a observé des loups en liberté, mais, comme cela arrive souvent, il a vu ce qu’il avait lu chez Schenkel plutôt que ce qu’il avait sous les yeux. À l’état sauvage, explique-t-il, le « couple alpha » est en réalité un couple parental, dont le reste du groupe est la progéniture : « la meute de loups typique est une famille ».Exit le modèle classique de la dominance animale. Qui, à vrai dire, avait déjà été ébranlé trente ans plus tôt.


https://www.ledevoir.com/societe/477728/idiotismes-animaliers-y-a-t-il-un-male-alpha-dans-la-meute-de-loups

kamui57

Parce que être le mâle dominant est souvent hyper important. De même que la femelle dominante, ou le couple alpha.


Faux chez les loups, qui sont souvent pris en exemple pour illustrer ça. Et jamais vu ce concept utilisé ailleurs.
Des chercheurs révèlent que le concept de mâle Alpha est faux, soulignant une mauvaise compréhension des meutes de loups sauvages

« Dans les meutes de loups sauvages, le mâle et la femelle alpha ne sont que les animaux reproducteurs, les parents de la meute, et les tentatives de domination avec d’autres loups sont rares, si elles existent » a écrit le Dr Mech, qui est le fondateur de l’International Wolf Centre. « Pendant mes 13 étés à observer la meute de l’île d’Ellesmere, je n’ai vu aucune tentative de domination. »


https://sain-et-naturel.ouest-france.fr/male-alpha-faux-loups-sauvages.html
Le hic ? Mech le dévoile en 1999 : à l’image de Schenkel qui observait les loups du zoo de Bâle, « la plupart des études sur la dynamique sociale des meutes de loups ont été conduites sur des regroupements artificiels d’animaux en captivité ». Mech lui-même a observé des loups en liberté, mais, comme cela arrive souvent, il a vu ce qu’il avait lu chez Schenkel plutôt que ce qu’il avait sous les yeux. À l’état sauvage, explique-t-il, le « couple alpha » est en réalité un couple parental, dont le reste du groupe est la progéniture : « la meute de loups typique est une famille ».Exit le modèle classique de la dominance animale. Qui, à vrai dire, avait déjà été ébranlé trente ans plus tôt.


https://www.ledevoir.com/societe/477728/idiotismes-animaliers-y-a-t-il-un-male-alpha-dans-la-meute-de-loups
Oui, il y a des contres exemples et des exemples. Comme chez les humains.
On peut ajouter la protection du territoire par chaque animal. Chats, chiens, oiseaux sont prêts à tuer pour protéger au moins leurs petits.

Non, l'homme n'est pas le seul. On voit même des animaux s'acharner sur le plus faible du groupe pour montrer leur supériorité.

Ler van keeg

Les autres animaux n’ont pas vraiment tendance à détruire et attaquer juste pour le plaisir de se sentir plus fort, encore moins à harceler.
Ça dépend des espèces.
Regarde ce que font certains Orques aux phoques, ou la tendance à violer chez les dauphins, et tu verras que le sadisme n'est pas l'apanage de l'humanité.

potn

Ça dépend des espèces.
Regarde ce que font certains Orques aux phoques, ou la tendance à violer chez les dauphins, et tu verras que le sadisme n'est pas l'apanage de l'humanité.
C'est vrai qu'il y a des contre exemples.
Et malheureusement, j'ai l'impression que plus l'espèce a une intelligence (sociale) qui se rapproche de la nôtre, plus ces comportements s'observent.
Mais il est difficile de savoir si ce ne sont que des comportements marginaux qui ont été observés ou si c'est récurrent.

Nous on va quand-même jusqu'à inventer des religions pour légitimiser la violence ou le meurtre (sacrifices)...

Ler van keeg

C'est vrai qu'il y a des contre exemples.
Et malheureusement, j'ai l'impression que plus l'espèce a une intelligence (sociale) qui se rapproche de la nôtre, plus ces comportements s'observent.
Mais il est difficile de savoir si ce ne sont que des comportements marginaux qui ont été observés ou si c'est récurrent.

Nous on va quand-même jusqu'à inventer des religions pour légitimiser la violence ou le meurtre (sacrifices)...
OK, mais peut-être y en a-t-il aussi côté animal.
Regardes les fourmis qui réduisent en esclavage les pucerons capturés : c'est pas si "joli joli" que ça.
Et on ne sait pas comment "pensent" les autres animaux : il n'est pas interdit de penser que d'autres espèces aient des concepts approchant la religion.

Letter

Les hommes sont plus agressifs que les femmes (1 écart type entre les 2). C'est donc normal qu'ils soient sur-représentés en tant qu'agresseurs. Et qu'ils soient moins représentés en tant que victime.
les hommes sont plus agressifs que les femmes


Sans remettre en cause tes paroles, il est basé sur quoi cet argument ?

potn

les hommes sont plus agressifs que les femmes


Sans remettre en cause tes paroles, il est basé sur quoi cet argument ?
Les études psychologiques des 30 dernières années
Aucune étude n'a mis en avant une cause évidente et il n'y en a probablement pas une seule, mais l'écart de comportement est largement documenté.

Un bon début est ma méta analyse de Noel Card et son équipe
"Direct and Indirect Aggression During Childhood and Adolescence: A Meta-Analytic Review of Gender Differences, Intercorrelations, and Relations to Maladjustment"
ça ne m'étonne pas. C'est tellement typiquement masculin de se sentir supérieur. :mad:
«Le masculin l'emporte sur le féminin» : c'est 1) ce qu'on a appris à l'école. 2) ce qu'on apprend en regardant les JO et les polémiques comme quoi une femme «trop» performante est un homme.

l'article explique des conséquences possibles et des pistes de solutions (revenir à la règle de proximité des accords, utilisée au Canada dans le langage courant selon l'article, pronom iel, etc).

https://usbeketrica.com/fr/article/feminin-masculin-langue-francaise
A toutes fins utiles, rappelons que l’Académie française, qui définit la langue française depuis 1635, n’accueille sa première femme, Marguerite Yourcenar, qu’en 1980. Aujourd’hui, huit femmes y ont siégé depuis 1980.

Le masculin va « l’emporter sur le féminin » au XVIIIe siècle, mais il n’en a pas toujours été ainsi. « Lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte », affirme l’abbé Bouhours en 1675. « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle », complète en 1767 le grammairien Nicolas Beauzée.
Avant la primauté du masculin, pourtant, existait la règle dite « de proximité » qui se pratiquait en grec ancien, en latin, et en français. Pour éviter de choquer l’oreille, on accordait l’adjectif avec le nom le plus proche.


Ya aussi tout le coté éducation différenciée, garçon = viril, s'imposer, ne pas montrer ses émotions, pleurer comme une fille, femmelette, cour de l'école avec au milieu le terrain de foot réservé aux garçons, les filles en périphérie, jupes/vêtements empêchant les mouvements, sports de grâce danse/équitation = féminin alors que sports de contacts et force foot/boxe masculins etc ; je pense que ça peut jouer dans l'agressivité.

je me demande dans quelle proportion la faiblesse» des femmes en sport est due à la mysoginie. Après tout, pour venir d'Afrique en Europe, ou se déplacer avant la sédentarisation, tout le monde devait marcher et/ou courir. Les JO «modernes» (comme les antiques) étaient interdits de participation aux femmes à leur création.
À l’époque, les femmes ne faisaient clairement pas de sport. Ou si elles en faisaient, c’était dans la discrétion et dans des tenues pas du tout confortables. Elles n’avaient pas le droit de montrer leurs chevilles, restaient à la maison, avec un rôle de procréation. Les imaginer en tenue sportive, les voir transpirantes, ce n’était pas commun.


https://www.ouest-france.fr/jeux-olympiques/entretien-pierre-de-coubertin-raciste-et-sexiste-il-ne-doit-pas-etre-reduit-a-une-phrase-93808760-e15a-11ee-94a7-1385a6efe21e
Modifié le 18/08/2024 à 14h03

Historique des modifications :

Posté le 18/08/2024 à 13h55


«Le masculin l'emporte sur le féminin» : c'est 1) ce qu'on a appris à l'école. 2) ce qu'on apprend en regardant les JO et les polémiques comme quoi une femme «trop» performante est un homme.

l'article explique des conséquences possibles et des pistes de solutions (revenir à la règle de proximité des accords, utilisée au Canada dans le langage courant selon l'article, pronom iel, etc).

https://usbeketrica.com/fr/article/feminin-masculin-langue-francaise

A toutes fins utiles, rappelons que l’Académie française, qui définit la langue française depuis 1635, n’accueille sa première femme, Marguerite Yourcenar, qu’en 1980. Aujourd’hui, huit femmes y ont siégé depuis 1980.

Le masculin va « l’emporter sur le féminin » au XVIIIe siècle, mais il n’en a pas toujours été ainsi. « Lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte », affirme l’abbé Bouhours en 1675. « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle », complète en 1767 le grammairien Nicolas Beauzée.
Avant la primauté du masculin, pourtant, existait la règle dite « de proximité » qui se pratiquait en grec ancien, en latin, et en français. Pour éviter de choquer l’oreille, on accordait l’adjectif avec le nom le plus proche.


Ya aussi tout le coté éducation différenciée, garçon = viril, s'imposer, ne pas montrer ses émotions, pleurer comme une fille, femmelette, cour de l'école avec au milieu le terrain de foot réservé aux garçons, les filles en périphérie, jupes/vêtements empêchant les mouvements, sports de grâce danse/équitation = féminin alors que sports de contacts et force foot/boxe masculins etc ; je pense que ça peut jouer dans l'agressivité.

je me demande dans quelle proportion la faiblesse» des femmes en sport est due à la mysoginie. Après tout, pour venir d'Afrique en Europe, ou se déplacer avant la sédentarisation, tout le monde devait marcher et/ou courir.
À l’époque, les femmes ne faisaient clairement pas de sport. Ou si elles en faisaient, c’était dans la discrétion et dans des tenues pas du tout confortables. Elles n’avaient pas le droit de montrer leurs chevilles, restaient à la maison, avec un rôle de procréation. Les imaginer en tenue sportive, les voir transpirantes, ce n’était pas commun.


https://www.ouest-france.fr/jeux-olympiques/entretien-pierre-de-coubertin-raciste-et-sexiste-il-ne-doit-pas-etre-reduit-a-une-phrase-93808760-e15a-11ee-94a7-1385a6efe21e

Posté le 18/08/2024 à 14h02


«Le masculin l'emporte sur le féminin» : c'est 1) ce qu'on a appris à l'école. 2) ce qu'on apprend en regardant les JO et les polémiques comme quoi une femme «trop» performante est un homme.

l'article explique des conséquences possibles et des pistes de solutions (revenir à la règle de proximité des accords, utilisée au Canada dans le langage courant selon l'article, pronom iel, etc).

https://usbeketrica.com/fr/article/feminin-masculin-langue-francaise

A toutes fins utiles, rappelons que l’Académie française, qui définit la langue française depuis 1635, n’accueille sa première femme, Marguerite Yourcenar, qu’en 1980. Aujourd’hui, huit femmes y ont siégé depuis 1980.

Le masculin va « l’emporter sur le féminin » au XVIIIe siècle, mais il n’en a pas toujours été ainsi. « Lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte », affirme l’abbé Bouhours en 1675. « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle », complète en 1767 le grammairien Nicolas Beauzée.
Avant la primauté du masculin, pourtant, existait la règle dite « de proximité » qui se pratiquait en grec ancien, en latin, et en français. Pour éviter de choquer l’oreille, on accordait l’adjectif avec le nom le plus proche.


Ya aussi tout le coté éducation différenciée, garçon = viril, s'imposer, ne pas montrer ses émotions, pleurer comme une fille, femmelette, cour de l'école avec au milieu le terrain de foot réservé aux garçons, les filles en périphérie, jupes/vêtements empêchant les mouvements, sports de grâce danse/équitation = féminin alors que sports de contacts et force foot/boxe masculins etc ; je pense que ça peut jouer dans l'agressivité.

je me demande dans quelle proportion la faiblesse» des femmes en sport est due à la mysoginie. Après tout, pour venir d'Afrique en Europe, ou se déplacer avant la sédentarisation, tout le monde devait marcher et/ou courir. Les JO «modernes» (comme les antiques) étaient interdits de participation aux femmes.
À l’époque, les femmes ne faisaient clairement pas de sport. Ou si elles en faisaient, c’était dans la discrétion et dans des tenues pas du tout confortables. Elles n’avaient pas le droit de montrer leurs chevilles, restaient à la maison, avec un rôle de procréation. Les imaginer en tenue sportive, les voir transpirantes, ce n’était pas commun.


https://www.ouest-france.fr/jeux-olympiques/entretien-pierre-de-coubertin-raciste-et-sexiste-il-ne-doit-pas-etre-reduit-a-une-phrase-93808760-e15a-11ee-94a7-1385a6efe21e

Totalement sexiste cet article. Et surtout binaire: c'est faussé: les 'hommes' incriminés se sentent peut-être 'femme' au moment de leur exaction (ou loup)
C'est bien avec des réactions et des comportements comme ceux que je peux lire ou entendre dans les lieux publics que rien ne changent et n'évoluent donc pas depuis la nuit des temps.:supervomi:
Je suis né bien avant les débuts du web, et je peux te dire que l'échelle, le champ d'influence et le pouvoir de nuisance de certains était bien moindre, sans aucune commune mesure de ce qu'elle est aujourd'hui.

La chance, l'immense chance des extrémistes de tous bords est qu'ils ont su, bien avant les autres, saisir et profiter à fond du potentiel de ce nouveau média, ce haut-parleur de dix millions de watts (au moins) pour séduire, appâter, offrir des endroits communautaires où se défouler de toutes ses frustrations (réelles ou imaginaires), cracher sur "les autres" - on est toujours "l'autre" de quelqu'un, mais ça bien sûr ils en ont RAF - et enfin hurler à loisir, comme une bande de loups dégénérés, nostalgiques d'un "Reich" imaginaire qu'ils n'ont jamais connu et dont ils ne comprennent rien à rien (il faudrait pour cela qu'ils arrivent à lire de vrais livres d'Histoire).

Parallèlement, les modérés, les Raisonnables et les Érudits sont longtemps restés dans leur tour d'ivoire à regarder tout cela de haut ("Internet ? Tellement vulgaire !"), sans comprendre l'urgence qu'il y avait à se sortir les doigts et à proposer des alternatives à ces amas de complotistes du mercredi, ces soi-disant"religieux" ultra-sectaires du jeudi, ces tas de masculinistes homophobes et anti-féministes du vendredi, et à ces hordes de racistes et antisémites du dimanche.

Et malheureusement pour nous, et surtout pour nos plus jeunes, ces gens se sont professionnalisés, ils ont repéré ce qui marche et ce qui ne marche pas, ce qui sème la zizanie, le doute, la division et le chaos.

Ils savent très bien faire, à tel point que je repère leur mots-clés, leurs tics de langage du moment, leurs obsessions... jusqu'ici, dans ce forum.

Je ne sais pas quoi faire d'autre que de proposer, quand je peux - maladroitement, je sais, mais je n'ai pas eu la chance, comme certains ici, de faire des études supérieures - un regard alternatif.

Je suis père de deux grandes personnes, mais je suis déjà bien vieux, et je sais que je mourrais inquiet du monde en guerre et en division permanente au sein duquel ils tentent, tant bien que mal, de se frayer un chemin.
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